Commencées il y a quelques années, les explorations ont été faites sans aucune information de la population. Les opérateurs, quant à eux, n’ont pas attendus pour se présenter, souhaitant être les premiers à pouvoir profiter de cette richesse potentielle, avec la complicité des gouvernements qui, ous des formes différentes mais dans les trois pays, ont modifié leurs législations (mesures fiscales incitatives, exemptions de droits de douane, réduction de la participation de l’État) afin de faciliter la venue des investisseurs
La situation de stress hydrique des pays, ainsi que l’existence d’une unique nappe fossile transfrontalière (Algérie, Tunisie, Lybie) rend de telles exploitations particulièrement lourdes de conséquences sanitaires, sociales et environnementales.
Le document a été écrit alors que les populations du sud algérien maintenaient une pression très forte face aux autorités en place en exigeant un moratoire sur les projets d’exploration et d’exploitation, décidés dans l’opacité la plus totale. L’issue de cette lutte sera essentielle à suivre car elle pourra porter ses fruits pour l’ensemble de la région du Maghreb.